Bon, je me lâche, vous m’excuserez pour les coquilles, ca fait bien longtemps que je n’ai pas repris la plume pour écrire sur un jeu, preuve que cette saga m’inspire, et MGSV à plus d’un titre.
Je vais m’atteler sur la « seconde fin », celle qui clôture le chapitre 2 donc, et il faut bien prendre en considération que je n’ai pas encore atteint la troisième fin (car a priori y’en a une 3ème ?)
Autre point de contexte, je n’avais regardé que deux trailers (E3 2013 « Sins of the fathers » et E3 2014 « Nuclear ») donc la fin, et le jeu en lui-même, ont été une dégustation savoureuse durant toute la campagne scénaristique.
Contexte posé, fin dévoilée, euphorie retombée, voilà mon avis sur cette fin : GENIUS.
Bon…okay…mais encore ?
Concrètement, j’ai trouvé cette fin comme le point final parfait. Non pas pour la saga (ça c’est MGS4 qui s’en charge), mais pour Hideo Kojima et son bébé Metal Gear Solid. La consécration de ces 28 dernières années où ce monsieur nous à fait vibrer, à jouer avec nous, à développer une passion fanatique (et onéreuse) pour beaucoup d’entre nous.
Et comment conclus-t-il sa saga, avec un coup de Trafalgar et une prise de risque extrème qui divisera forcément (et ça ne rate pas) et où, alors que la saga ferme la boucle, il donne naissance à un dernier Snake, à Venom Snake : NOUS (je vais y revenir.)
Aller on va pas se mentir, on le sentait déjà venir qu’on jouait pas vraiment Big Boss. Déjà dans l’introduction, on doit créer un personnage, et une fois fait le doc nous montre « voici votre visage maintenant », et là c’est le reflet de Big Boss qui apparait. Puis Ishmael qui nous balance « Qui je suis ? Je suis toi », et tout le long du jeu certains signes avant-coureur (la rage de Volgin qui s’arrête juste devant nous, la personnalité assez en retrait de BB comparé aux précédents épisodes). Mais bon, même si on doute un peu, on se dit qu’il doit y avoir une explication raisonnée, et quelques part, on fait du déni, on ne veut pas voir la vérité, même si elle est là, sous nos yeux tout du long...
Puis revient cette introduction, en mission 46, et une phrase.
« There are no facts, only interpretation ».
En citant Nietzsche, Kojima nous met en garde une dernière fois, puis tout s’accélère, de nouveau dans l’hopital, la photo qui révèle un 4ème acteur, nous. On refait la mission, et la chute arrive. Big Boss a fuit, et nous on est resté, on est devenu Snake, Venom Snake, comme Jack est devenu Naked Snake lors d’une certaine « virtuous mission ». Qui était-il avant ça si ce n’est un soldat ni plus, ni moins. A la toute fin, Kojima nous balance un message : « Pendant tout ce temps, tu as écrit la légende, non pas de Big Boss uniquement, mais la tienne, Venom Snake ». Un message transmis via le personnage qu’on idolâtre le plus de la saga : BIG BOSS, et cette fameuse cassette, où il nous dit « Je suis Big Boss, la légende et toi aussi, tu es Big Boss, mon héritage est ton héritage ». A ce moment donné, j’ai eu l’impression que Kojima s’adressait à moi, pour me dire « Metal Gear Solid c’est moi, ma vie, ma légende, mon héritage, mais c’est aussi le tiens. Je suis Snake, et toi aussi tu es Snake, la légende doit continuer de vivre à travers toi ». Cette interprétation est certainement lié au fait que c’était son dernier, mais justement, quelle meilleure fin que cette transmission d’héritage que Kojima nous glisse à travers son jeu, son personnage…GENIUS.
A ce moment là, le fan se divise, il y aura celui qui comme moi, accepte cette décision de Kojima, et l’autre, déçu, trahis et emplis de haine (certainement à juste titre quelque part).
On s’attendait tous à jouer pour la dernière fois la légende, l’accompagner dans sa chute aux enfers, et voir comment celui que tout le monde acclamait comme une légende vivante deviendra le démon tant redouté qui apportera Outer Haven et les Enfants Terribles. On nous l’a vendu comme ça, et on s’attendait à ça. Mais c’était alors oublié qui était derrière. HI-DE-O KO-JI-MA.
Rapide rappel des faits sur les premiers trailers des précédents MGS:
MGS2 : On pensait jouer Snake, raté ça sera Raiden, le rookie, qui reflète l’image du joueur un peu newbie
MGS3 : Cheveux long, une barbe… « Oh là on est de retour avec le Solid Snake de MGS2 » Encore raté, ça sera la jeunesse de Big Boss, rien que ça (bon okay, la surprise n’a pas tenu longtemps).
MGS4 : « Eye patch, époque post-modern, un Snake vieux, Big Boss is back ? Raté, Solid « Old » Snake !
Il a toujours joué avec nous le père Kojima, alors pour son baroud d’honneur, devait-il en être autrement ?
Certes moi aussi, j’aurai aimé avoir plus de réponses, et je ne peux pas contester cette arrière-goût d’amertume en pensant qu’on ne verra pas la naissance de Outer Haven, qu’on a peine aperçu Liquid ou Solid, qu’on ne sait pas ce que devient Sahalanthropus (en tout cas moi j’en sais rien).
Une amertume renforcée par ce sentiment que le jeu à souffert du divorce Kojima/Konami, avec une sensation de rush et bouchage de trou durant le chapitre 2. Et d’ailleurs peut-être que Kojima et sa folie des grandeurs sont a blamer ici.
Mais qu’importe, cette fin apporte une conclusion, qui si elle n’est pas celle qu’on attendait, est une belle récompense, celle où Kojima fait de nous un Snake a part entière. Pas de Naked Snake, pas de Solid Snake ou Old Snake cette fois-ci, mais un Venom Snake, qui missionné par Big Boss lui-même, nous envoi écrire sa légende et la notre. J'adhère, j'adore.
Dernier point et je m’arrête, je trouve que cette fin ce justifie davantage grâce à l’Open World et le fait qu’au final, on abordera chaque mission différemment un joueur de l’autre. De plus, ça donne aussi une raison de continuer l’aventure après. Imaginé si derrière on arrivait à Outer Haven, il aurait fallu perdre la MB car sinon ça aurait juré sur la timeline, trouvé une mort à des personnages qu’on ne voit plus jamais par la suite,etc… Ca aurait été possible certainement, mais ca va quelques part à l’encontre du système d’Open-World et cette possibilité de continuer par la suite.
PS : Opinion donné, point négatif que je balance pele-mele.
On sent que c’est leur premier coup d’essai pour un Open World, tout n’est pas parfait et cohérent
La MB est un peu vide passé les gardes à vous et les douches.
Les sides ops sont d’une répétitivité hallucinante
J’aurai aimé quand même un peu plus de narration, moi j’aimais bien les cinématiques d’1h30.
J’arrive toujours pas à saisir c’est quoi ce merdier du chapitre 2 où l’on refait celle du 1 mais en EXTREME.
Quid de ELI qui se barre avec NOTRE Sahalanthropus…