La semaine dernière, lors de son passage à Cologne pour la Gamescom,
Hideo Kojima a répondu à quelques questions que se posent des fans de la saga, au micro de
Su-Yina Farmer (ParodiSu), la community manager de Konami en Angleterre. Et vous allez le voir, le papa de Snake est toujours fidèle à lui-même.
ParodiSu : Hormis vos créations robotique (Zone of the Enders, Metal Gear), quels sont vos robots favoris ? Hideo Kojima : Je fais partie de la génération robots, au Japon. Évidemment, j’adore les robots. Mais en toute honnêteté, j’ai d’avantage une préférence pour les humanoïdes, les cyborgs et les androïdes. Ces personnages mi-humains, mi-machines. L’exemple parfait étant
« Kikaider », ou encore
« Kamen Rider ». C’est une sorte de héros à mi-chemin entre l’humain et le robot.
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Hideo Kojima et Raging Raven (PAX 2012).
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Quelle est la réussite dont vous êtes le plus fier ? Pour être honnête, je ne suis fier de rien jusqu’à présent. Je ne suis pas encore à ce stade de ma carrière où je regarde en arrière pour analyser mes réussites et mes échecs. Cela dit, observer tous ces gens qui étaient contents de ce qu’ils voyaient lors de la conférence d’hier, ça me rend heureux. Ce qui me touche aussi, ce sont tous ces gens des quatre coins du monde qui s’exaltent sur mes créations et qui se regroupent. Les cosplayers aussi, etc.
Est-ce que l’actualité influence les thèmes de Metal Gear Solid ? Tout ce qui m’entoure, tout ce que je vois, a effectivement une influence sur moi, comme c’est le cas pour tous les créateurs. Que se soit des événements que j’apprécie ou non, ou des choses qui me déconcertent,... Tout ça se reflète dans mes jeux. Ce n’est pas quelque chose que je fais intentionnellement. Mais comme tout le monde, je vis une certaine époque, et elle influe naturellement sur mes créations, comme chez tous les créateurs, quoi qu’ils fassent.
Qu’est ce qui vous a inspiré pour concevoir le CQC dans la série Metal Gear ? Avez-vous déjà pratiqué des arts martiaux auparavant ? Quand nous avions terminé le développement de
Metal Gear Solid 2, et que nous étions en pleine transition vers
Metal Gear Solid 3, j’avais déjà l’idée de faire cet épisode dans la jungle, afin de donner une certaine liberté au joueur. Évidemment, nous avions besoin d’une technique de combat rapproché parce que Snake doit se planquer dans la jungle. Ainsi, nous avons suivi les conseils de Monsieur
Motosada Mori qui nous documentait sur les dernières techniques de combat, qu’on appelait CQC à l’époque. Je suis parti à la montagne avec des membres de l’équipe de développement, pendant une semaine. Là-bas, nous nous sommes entraînés au CQC. Et depuis lors, pour chaque nouveau
Metal Gear, on part en montagne durant une semaine pour se remettre au CQC et intégrer ensuite tout ce que nous avons appris dans le nouveau jeu.
Quel est votre film de vengeance favori ? Il s’agit d’un film que j’ai vu quand j’étais petit :
« Death Wish » [Un justicier dans la ville] avec Charles Bronson. C’est devenu une série par la suite. Ce film m’a vraiment bouleversé. Et si je devais choisir un film de ces dix dernières années, je dirais
« Old Boy » de
Park Chan-wook. Récemment, il y a eu un remake hollywoodien, mais je préfère de loin l’original.
