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L’Ogre de Rashomon, une référence de The Phantom Pain ?
16/12/2012 à 12:40
par sheen et Phoenyx74
En analysant le mystère autour de la prothèse de Snake (en supposant que c'est lui) dans le trailer de The Phantom Pain, la communauté de MetalGearSolid.be est tombé sur deux hypothèses symboliques. La première ferait référence au Capitaine Crochet et les rêves de Peter Pan (lire ici pour en savoir plus). L'autre à un conte japonais, « L'Ogre de Rashomon », qui raconte l'histoire d'un Ogre qui terrorise Kyoto. En voici donc l'histoire, traduite en français par Phoenyx74 pour MetalGearSolid.be !
Jadis, à Kyoto, les histoires d’un ogre épouvantable terrifiaient la cité. On disait de lui qu’il hantait la porte de Rashomon au crépuscule, saisissant quiconque franchissait la porte. Ces victimes disparues, nul ne les revoyait jamais, et finalement on murmura que l’ogre ne se contentait pas de tuer les pauvres proies, mais qu’il les dévorait. Un horrible cannibale. Dorénavant tout le monde était terrorisé dans la ville et ses environs, et plus personne n’osait s’aventurer près de la porte de Rashomon après le coucher du soleil. A ce moment-là vivait à Kyoto un général appelé Raiko, il s’était rendu célèbre par ses actes de bravoures. Quelques temps auparavant, son nom avait retenti dans le pays, parce qu’il avait attaqué Oeyama, où une bande d’ogres vivaient avec leur chef, qui ne buvait pas de vin mais plutôt le sang d’êtres humains. Raiko les avait mis en déroute et avait décapité leur monstrueux chef. Ce brave guerrier était toujours escorté par une troupe de fidèles chevaliers. Cinq d’entre eux étaient fort valeureux. Un soir, alors que ces cinq chevaliers étaient attablés et se ripaillaient en ingurgitant saké et bol de riz, avalant toute sorte de poissons crus, étuvés et rôtis, en trinquant à la santé et aux exploits des uns et des autres ; Hojo, le premier d’entre eux dit aux autres : - « Tous les soirs après le coucher du soleil, la rumeur dit qu’un ogre vient à la porte de Rashomon, pour attraper les passants, l’avez-vous entendue ? » Le second chevalier, Watanabe, lui répondit : - « Ne raconte pas d’absurdité ! Tous les ogres ont été tués par notre Maître Raiko, à Oeyama ! Ce n’est pas possible, si des ogres s’étaient échappés de ce formidable massacre, ils n’oseraient plus se montrer dans cette cité ; car ils savent que si notre brave maître apprenait leur existence, alors il les attaquerait aussitôt ! » - « Alors tu ne crois pas ce que je dis, et tu penses que je raconte des balivernes ? » - « Non, dit Watanabe, je ne crois pas que tu mentes, je pense que tu as entendu une histoire de grand-mère qui ne mérite pas d’être prise au sérieux. » - « Alors mieux vaut prouver ce que je dis, en allant là-bas par toi-même, afin d’élucider si c’est la vérité ou pas » dit Hojo. Le second, Watanabe, ne pouvait pas tolérer que son compagnon puisse penser qu’il était effrayé, alors il répondit prestement : - « Bien sûr, je vais m’y rendre maintenant et m’en assurer par moi-même ! » Et aussitôt Watanabe s’équipa : il boucla sa longue épée, revêtit l’armure et attacha son large heaume. Quand il fut sur le point de partir, il dit aux autres : - « Dites-moi ce que je peux faire pour prouver que je m’y suis rendu ! » L’un d’entre eux pris un rouleau de papier, sa boîte de pinceaux et d’encre de chine, et les quatre camarades écrivirent leurs noms sur un morceau de papier. - « Je vais le prendre, dit Watanabe, et le placer sur la porte de Rashomon. Ainsi, vous rendrez-vous tous là-bas pour le voir demain matin ? Avant ça j’aurai peut-être attrapé un ou deux ogres ! » Puis il monta son cheval et s’éloigna vaillamment. C’était une nuit très sombre, ni la lune ni les étoiles n’éclairaient le chemin pour Watanabe. Aggravant l’obscurité, une tempête s’élevait, la pluie tombait dru et le vent soufflait comme les loups des montagnes. N’importe quel homme ordinaire aurait frémi à l’idée de sortir, mais Watanabe était un brave guerrier intrépide, son honneur et sa parole étaient en jeu, donc il se précipita dans les ténèbres, tandis que ses compagnons écoutaient les sabots de son cheval résonner et s’estomper avec la distance. Puis ils tirèrent les rideaux et se rassemblèrent autour des charbons en feu, en se demandant ce qu’il se passerait, et si leur camarade rencontrerait l’un de ces horribles Oni. Enfin, Watanabe parvint à la porte de Rashomon, mais observant à travers les ténèbres autant que possible, il ne pouvait voir aucun signe d’ogre. - « C’est ce que je pensais, se dit Watanabe, il n’y a certainement pas d’ogre ici, ce n’est qu’une histoire de grand-mère. Je vais fixer ce papier sur la porte, afin que demain les autres viennent et voient que je suis me suis rendu ici, ensuite je vais rentrer chez moi et me moquer d’eux. » Il attacha sur la porte le morceau de papier, signé par les quatre acolytes, puis tourna la tête de son cheval vers sa demeure. Au même instant, il prit conscience que quelqu’un approchait dans son dos, et qu’une voix l’interpellait, l’incitant à rester. Alors son casque fut saisit par derrière. « Qui êtes-vous ? » s’exclama l’audacieux Watanabe. Il tâtonna de sa main pour deviner celui qui le tenait par son casque. Ce faisant, il senti quelque chose qui ressemblait à un bras, couvert de poils, et aussi gros qu’un tronc d’arbre ! Watanabe su aussitôt que c’était le bras d’un ogre, alors il tira son épée et le découpa âprement. Il y eut un cri de douleur, et l’ogre se retrouva face au chevalier. Watanabe écarquilla les yeux avec étonnement, parce que ce qu’il voyait était un ogre plus haut que la grande porte, ses yeux flamboyaient comme des miroirs en plein soleil, sa large bouche était grande ouverte, et comme il soufflait, des flammes de feu sortaient de sa bouche. L’ogre pensait terrasser son ennemi, mais Watanabe ne se recroquevilla pas. Il agressa l’ogre avec toute sa vigueur et ainsi ils se firent face, combattant pendant longtemps. Finalement, l’ogre compris qu’il ne pourrait ni effrayer ni vaincre Watanabe, et qu’il pourrait être battu. Il se défila. Mais Watanabe était déterminé à ne pas laisser le monstre s’échapper, et talonnant son cheval il le prit en chasse. Bien que le chevalier galope très vite, l’ogre courrait encore plus vite, et à sa déconvenue il s’avéra incapable de rattraper le monstre, qui disparut progressivement de sa vue. Watanabe revint à la porte où la bataille féroce avait eu lieu, et il descendit de son cheval. En mettant pied à terre, il trébucha sur quelque chose étendu au sol. Il se courba pour le ramasser, et découvrit que c’était l’un des énormes bras de l’ogre, qu’il avait tailladé pendant le combat. Il était ravi de s’être assuré une telle récompense, car c’était la meilleure preuve de son aventure contre l’ogre. Aussi il s’empara du bras avec prudence, et le rapporta chez lui, le trophée du vainqueur. À son retour il montra le bras à ses camarades, chacun d’entre proclama qu’il était le héros de leur équipe, et ils lui donnèrent un grand festin. Son acte miraculeux fit grand bruit à Kyoto, et de partout les gens vinrent pour voir le bras de l’ogre. À ce moment, Watanabe commençait à s’inquiéter du moyen qu’il devrait employer pour garder le bras à l’abri, car il savait que l’ogre à qui il appartenait était encore en vie. Il pressentait qu’un jour ou l’autre l’ogre voudrait tenter de récupérer son bras, sitôt qu’il aurait surmonté sa peur. Par conséquent Watanabe prit une boîte, faite du bois le plus résistant et bordée de fer. Il y plaça le bras et scella le lourd couvercle, refusant de l’ouvrir pour quiconque. Il gardait le coffre dans sa propre chambre, se chargeant lui-même de sa sécurité, n’admettant jamais qu’il sorte de sa vue. Jusqu’à ce que, une nuit, il entendit quelqu’un frapper à la porte du porche, demandant à entrer. Quand le serviteur ouvrit la porte pour voir qui était ce prétendant, il n’y avait qu’une vielle femme d’apparence très honorable. Quand on lui demanda qui elle était et ce qu’elle voulait, la vieille femme répondit avec le sourire qu’elle avait été la nourrice du maître de cette demeure, lorsqu’il était jeune bébé. Si le seigneur de ces lieux était chez lui, elle sollicitait l’autorisation de le voir. Le serviteur laissa la vieille femme à la porte, et rejoignit son maître pour lui dire que sa vieille nourrisse était venue le voir. Watanabe trouva étrange qu’elle vienne à cette heure de la nuit, mais à la pensée de sa vieille nourrisse qui avait été comme une mère adoptive pour lui, et qu’il n’avait pas revu depuis longtemps, un sentiment très affectueux jaillit dans son cœur. Il ordonna au serviteur de la faire entrer. La vieille femme fut conduite dans la pièce, et quand les révérences et salutations de coutumes furent terminées, elle dit : - « Maître, le récit de votre valeureux combat contre l’ogre de Rashomon s’est tant répandu que même votre pauvre vieille nourrisse l’a entendu. Est-ce vrai ce que tout le monde dit, que vous avez arraché à l’ogre un de ses bras ? Si c’est le cas, votre geste est fort louable ! » - « J’ai été fort déçu, répondit Watanabe, de ne pas être capable de capturer le monstre comme je le souhaitais, au lieu de seulement lui couper un bras ! » - « Je suis très fière, répondit la vieille femme, quand je pense que mon maître a été vaillant au point d’oser couper le bras d’un ogre. Rien ne peut être comparé à votre courage. Avant de mourir, ajouta-t-elle sur un ton suppliant, le plus grand souhait de ma vie est de voir ce bras. » - « Non, dit Watanabe, je suis désolé, mais je ne peux pas exaucer votre demande » - « Mais pourquoi ? » s’enquit la vieille femme. - « Parce que les ogres sont des créatures vindicatives, répliqua Watanabe, et si j’ouvre le coffre, rien ne m’assure que l’ogre ne va pas soudain apparaître pour récupérer son bras. J’ai fait fabriquer une boîte à ce dessein, avec un couvercle très solide, et dans ce caisson je garde le bras de l’ogre en sécurité. Et je ne le montrerai à personne, quoi qu’il advienne. » - « Votre précaution est très raisonnable, dit la vieille femme, mais je suis votre vieille nourrisse, donc vous ne refuserez certainement pas de me montrer le bras. Je viens d’entendre votre acte de bravoure, et je n’ai pas été capable d’attendre jusqu’au matin, je suis venue aussitôt pour vous demander de me le montrer. » Watanabe fut très troublé par le plaidoyer de la vieille femme, mais il persista dans son refus. Alors la vieille femme dit : - « Me suspectez-vous d’être un espion envoyé par l’ogre ? » - « Non, bien sûr que je ne vous suspecte pas d’être un espion, répondit Watanabe, car vous êtes ma vieille nourrisse. » - « Alors vous n’allez certainement pas refuser plus longtemps de me montrer ce bras supplia la vieille femme, car c’est le plus grand souhait de mon cœur de voir juste une fois dans ma vie le bras d’un ogre ! » Watanabe ne put maintenir son refus plus longtemps, finalement il céda et dit : « Puisque vous désirez si vivement voir le bras de l’ogre, alors je vais vous le montrer. Venez, suivez-moi ! » Et il prit le chemin de sa propre chambre, suivi par la vieille femme. Quand ils furent tous deux dans la pièce, Watanabe ferma la porte avec précaution, puis se dirigea vers le grand coffre qui se situait dans un coin de la chambre. Il souleva le couvercle. Ensuite il invita la vieille femme à s’approcher pour regarder, car il n’avait jamais sorti le bras de sa boîte. - « A quoi ressemble-t-il ? Laissez-moi regardez de plus près » dit la vieille femme au visage épanoui. Elle s’approcha davantage, encore plus près, comme si elle était effrayée, jusqu’à ce qu’elle soit tout contre le coffre. Tout-à-coup elle plongea sa main pour saisir le bras, et cria avec une voix redoutable qui fit trembler toute la pièce : - « Oh Joie ! J’ai retrouvé mon bras ! » Puis la silhouette de la vieille femme se dressa soudain plus haut, prenant l’apparence de l’abominable ogre ! Watanabe bondit en arrière, incapable de bouger pendant un moment tellement son étonnement était grand, mais quand il reconnut l’ogre qui l’avait attaqué à la porte de Rashomon, avec son courage habituel il fut déterminé à l’exterminer cette fois. Il sortit l’épée de son fourreau et tenta d’abattre l’ogre. Il fut si prompt que l’échappatoire de la créature était étroite. Cependant l’ogre jaillit jusqu’au plafond et éclata à travers le toit, disparaissant à travers brouillard et nuages. Ainsi l’ogre s’échappa avec son bras. Dépité, le chevalier grinça des dents, mais c’est tout ce qu’il pouvait faire. Il attendit avec patience une autre opportunité de l’anéantir, mais ce dernier était effrayé par le courage et la force de Watanabe, et ne revint plus jamais troubler Kyoto. A nouveau les gens de la cité pouvaient sortir sans crainte, même la nuit, et les hauts faits de Watanabe n’ont jamais été oubliés.
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